Smashing Pumpkins - Bercy 06/02/08

[The X Phil]

Les concerts de The Smashing Pumkins et moi, c’est une histoire de montagnes russes. Après avoir assisté à Bercy à un « concert de la consécration » (au moment où « Mellon Collie » a changé la face du rock au milieu des années 90) énormissime en 1996, ce fut la douche froide au Palais des Sports en 1998. Salle pourrie, concert « conceptuel » chiant, setlist décevante (seulement 15 morceaux, 1 seul rappel avec une variation de 25 minutes sur le « Transmission « de Joy…), ce concert qui suivait pourtant la pépite mal-aimée du groupe est encore aujourd’hui ma seule grosse déception live. Du coup, j’avais pas l’intention de retourner à Bercy en 2000, surtout après l’album « Machina » - très bien mais pas aussi grand que les précédents. Sauf que le groupe nous a joué le coup du « Final Tour », et que c’était normalement la dernière occasion ou jamais de les voir. Et j’avais bien fait de surmonter mes craintes : c’était tout simplement leur meilleur concert pour moi.

Malgré cette réussite, on pouvait tout craindre du concert de Bercy d’hier. On sait que la reformation du groupe n’est qu’artificielle puisqu’il ne subsiste que Billy Corgan et Jimmy Chamberlin, entourés de mercenaires recrutés pour la scène. L’album « Zeitgeist », même si je l’aime bien, est loin d’être à la hauteur des disques anciens du « vrai groupe ». On se demandait un peu ce que cette formation allait donner, si les titres allaient être piochés dans l’histoire récente moins intéressante, si les anciennes chansons seraient bien jouées…
Finalement, on a assisté à un concert des Smashing Pumpkins, ni plus ni moins, tels qu’ils ont toujours été. C'est-à-dire un show rodé et carré, exposant toute la palette du groupe, alternant efficacité pure et expérimentations. Et surtout, un show qu’on pourrait qualifier « à l’ancienne », là aussi une constante du groupe.
Les Pumpkins sur scène donnent des concerts qui rappellent les grands groupes de rock des seventies, étirant les morceaux, ajoutant des plages instrumentales, concevant les concerts comme un tout conceptuel. De ce point de vue, le concert est conçu comme un objet musical en soi, débarrassé de toute contrainte promo ou liée aux albums, ce qui donne un choix de chansons surprenant (absence de certains singles attendus, morceaux sortis d’on ne sait trop où…) et permet dans le cas d’un album en demi-teinte comme Zeitgeist d’échapper à certaines purges (mais pas toutes) !

Pour ce type de grand-messe bruyante, Bercy est la salle idéale pour développer du gros son. Malgré ça, on a eu droit à quelques morceaux assourdissants, ne rendant pas justice à l’énorme travail d’arrangement effectué par Billy et sa bande. Toute la dernière partie du set (de « Cash Car Star » à « Wound ») était noyée dans un magma sonore assez insupportable, qui s’est inexplicablement arrangé (ouf !) pour terminer sur un « United States » d’un quart d’heure au moins. Auparavant, « (Come on) Let’s go » ou « Drown » avaient pu aussi être noyées sous de pénibles murs de son, alors que des chansons aussi violentes telles « Bullet with butterfly wings » ou « The everlasting gaze » passaient sans problème.

A part ça et quelques chansons malvenues (point de vue purement subjectif : « Try try try », y’en a marre de cette soupe, « Blue heaven » c’était rigolo mais bon, « Lilly » pareil, j’aurais préféré « We only come out at night »), le concert était impeccable. C’est évidemment le duo Billy/Jimmy qui concentre toute l’attention et tient la vedette ; Corgan jouant parfaitement son rôle de leader flamboyant et Chamberlin se déchaînant derrière ses fûts. Le second guitariste arrive à être encore plus transparent que James Iha. Et le groupe est complété par deux bonnasses ; une bassiste efficace qui s’est même permis quelques lignes musicales de haute tenue, et une clavier (clavière ?) parfois inutile mais qui était bien sympa avec sa jupe-la-plus-courte-du-monde. Tout ce petit monde parfaitement au point techniquement, aussi à l’aise dans les solos acrobatiques (là encore une résurgence des concerts des années 70), dans les moments violents ou plus atmosphériques. Pas de mise en scène spectaculaire avec écrans géants et tout le toutim (pas le style de la maison), mais un gros travail sur les éclairages, pas toujours en lien avec la musique.

Au titre des moments forts super attendus, on relèvera des versions très fidèles de « Tonight, Tonight », « Today », « Bullet… », « Stand inside your love », « Everlasting Gaze », qui ont mis le feu au public (Bercy n’était pas plein, mais pas loin – contrairement à l’échec annoncé). L’entrée en matière avec une longue version de « Porcelina » et une méconnaissable « Behold ! The Nightmare » (bien mieux que l’originale) ont immédiatement lancé le concert sur de bons rails. Plus surprenants ou remarquables : « Superchrist », nouveau morceau quasi-instrumental abrasif formaté pour la scène, « Perfect » et « 1979 » en solo acoustique (effet garanti !), « That’s the way » en presque acoustique et bien mieux que sur l’album, « Ava Adore » et « Daydream » en versions violentes méconnaissables…
Toute la fin du set aurait pu être grandiose (sorte d’immense morceau de musique de 40 minutes !) sans les problèmes de son soulevés plus haut. Mais après 2h20 (quand même !) de set principal, on crie presque grâce… tout en en redemandant ! Le groupe revient pour un rapide rappel avec « I don’t mind » (ça sort d’où encore, ça ?) et surtout « Cherub Rock », morceau culte qui conclut le concert en beauté (après une digression drôlatique de Corgan sur… Johnny « Holiday » !).
Pas le concert parfait, mais assurément une bonne soirée avec un groupe généreux et impliqué (après un début un peu froid). De quoi se réconcilier définitivement (c’était entamé avec l’album, malgré ses défauts) avec les Pumpkins et avoir foi en des jours meilleurs les concernant.



Setlist :

01. Porcelina of the Vast Oceans
02. Behold! The Night Mare
03. Bring The Light
04. Tonight, Tonight
05. Mayonaise
06. Try, Try, Try
07. Superchrist
08. (Come On) Let's Go!
09. Stellar
10. Perfect
11. Lily
12. The Rose March
13. Today
14. Tarantula
15. Stand Inside Your Love
16. Ava Adore
17. Drown
18. Bullet with Butterfly Wings
19. 1979
20. That's The Way (My Love Is)
21. My Blue Heaven
22. The Everlasting Gaze
23. Cash Car Star > Easy Living [Uriah Heep] (tease) > Foreplay [Boston] (tease) > For What It's Worth [Buffalo Springfield] (tease) > Wasted Years [Iron Maiden] (tease)
24. Daydream
25. Wound
26. United States > Star Spangled Banner [Key] (tease)

Encore:
27. I Don't Mind
28. Cherub Rock





PS : à noter que pour une fois la première partie était vraiment bien. Il s’agissait de Puggy, trio français chantant en anglais qui nous a gratifié d’un bon set. Sorte de Muse en moins mégalo et en plus varié (des influences de musique arabe ou espagnole en plus de la power-pop habituelle), le groupe a aussi étonné son monde avec une reprise puissante du « Vesoul » de Jacques Brel – même si je préfère la version de Louise Attaque (et la reprise d’Amsterdam par The Dresden Dolls, qui déchire tout). Malheureusement, la dernière chanson jazzy était toute pourrite, effaçant d’un seul coup la bonne impression laissée par les morceaux précédents (dont un « On my own » ou un truc comme ça, déjà entendu en radio).

[dirty machine]

merci pour la review

étonné tout de même que le concert ne fût pas plein après la fulgurante vente des places pour les shows de début de tournée
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blah blah blah

www.myspace.com/enjoythebellyaches
come on come on come on

[Burn]

je ne pense pas mieux résumer ce concert où j'étais présent également, moi ce qui a manqué à ce concert, c'est la fougue de leur tournée d'adieu en 2000, j'ai réécouté le Live de Bercy 2000 sur le chemin du retour, et on constate malheureusement que James ou Melissa ou encore d'Arcy manque pour cette petite pointe de folie mais sinon dans l'ensemble ce fut un bon concert
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I will always love you, You however long, I stay, I will always love you, whatever words, I say, I will always love you, I will always love you...

[XAVIER 76]

[Shelley]

live deja online ! ;o)))
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so we watch the sun come up from the edge of the deep green sea

[Gone!]

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I can sing, I can dance, I can laugh
As if nothing ever changed
But without you, without you
It can never be the same