Bloc Party

[The X Phil]

Comme je ne crois pas à la chance, je ne vais pas l’invoquer pour parler de ma présence au concert de Bloc Party au Nouveau Casino hier – même si j’ai quand même eu vachement de bol d’avoir une place, commandé par ma moitié pendant que je ronflais comme une grosse feignasse. Toujours est-il que c’était un grand privilège d’assister à ce concert énorme. Un concert ajouté à la dernière minute par le groupe, avant le même le début de la tournée, dans une toute petite salle de la capitale, pour un prix somme toute modique vue la flambée actuelle. Autant dire de Kele Okereke et ses potes nous faisaient une fleur, que les fans transis qui se sont arraché les 400 places en 5 minutes ont cueillie avec un immense bonheur.

J’avais déjà vu She Wants Revenge dans cette petite salle intimiste et plus qu’apprécié la proximité qu’on y a avec le groupe sur scène. Et la très bonne acoustique, même si pour BP on a eu quelques problèmes de son – pas vraiment gênants pour autant. Au Nouveau Casino, c’est un peu comme si le groupe venait faire un concert dans ton salon. Surtout quand t’es dans les premiers rangs à 2 pas de la scène, comme c’était mon cas. Bloc Party étant en train de devenir un groupe assez important, il faut profiter de ces concerts à plus petite échelle, forcément plus chaleureux que dans les grandes enceintes. Et le groupe le sait, qui a joué hier à fond la carte de la complicité avec le public. Multipliant les blagues et les harangues, Gordon et Kele ont assuré le spectacle avec un enthousiasme communicatif (Russel étant toujours assez discret et Matt forcément un peu relégué derrière ses fûts - mais bien présent quand même). On a surtout eu droit à un déchaînement du leader charismatique du groupe : en plus de ses habituelles chorégraphies déstructurées, il nous a fait deux stage-divings démentiels pendant « Mercury » (Kele chantant porté par le public, s’installant sur le bar, montant sur les enceintes et revenant sur scène, tout ça avec le fil du micro étranglant tout le monde dans la fosse) et à une descente dans la salle au milieu des gens sur la dernière chanson. Et évidemment tout le groupe s’agitant comme des malades pendant la majorité du concert.

Pour autant, le groupe n’en a pas oublié de jouer, fort, intensément, et bien. En une heure et demie portée par une énergie furieuse, ils ont aligné un paquet de chansons phénoménales, partagées entre les morceaux de « Intimacy » et des chansons déjà classiques surtout piochées dans le premier album. On pourra regretter que Bloc Party mette un peu de côté ses morceaux les plus lents et atmosphériques ; à mon avis tout aussi bons que les morceaux plus speed. Même si c’est juste un petit bémol de rien du tout, parce que cette volonté de foncer dans le tas participe à la qualité des concerts. Par contre, on appréciera que le groupe retranscrive sur scène les expérimentations des versions studio, sans pour autant avoir recours systématiquement à des bandes, boucles et autres ordinateurs. De nombreuses parties de synthés sont remplacées par les guitares, Gordon s’empare régulièrement d’un clavier et joue d’une batterie synthétique très eighties, Kele et Russel se servent de tas de pédales d’effets ; tout ceci donne une ampleur à leur musique comparable à celle des albums tout en n’étant pas froide. A côté de ça, il y a aussi beaucoup de morceaux de rock pur et dur, sans artifices. Le tout dans une mise en scène elle aussi minimaliste, juste quelques spots et effets de lumière (la tournée risque d’être plus spectaculaire au niveau du light show).

Le groupe a débarqué sur scène à 21h tout pile, sur une intro qui met déjà bien dans l’ambiance. Sans surprise, ils entament une version explosive de « Ares », qui débute aussi le nouvel album. Moins technologique que sur le disque, elle illustre déjà la capacité du groupe à transformer n’importe laquelle de leur chanson en bombe que le public se prend en pleine face. Et on continue dans la puissance avec « Halo », et déjà un retour aux deux premiers albums via « Hunting for Witches » et « Positive Tension ». Entre les morceaux, Kele sue déjà et le groupe comme le public sont visiblement ravis d’être là. Moi aussi, je sue. Et je crie et pogotte comme ça m’était pas arrivé depuis un sacré moment.
Retour à « Intimacy » avec une chanson un peu plus calme, « One month off ». Avant un des grands moments du concert, et un des plus agités devant la scène : « Song for Clay » (sa montée en puissance, sa structure éclatée…) et « Banquet » (ses riffs entraînants, ses mélodies imparables…), enchaînées dans une spirale infernale qui laisse tout le monde à genoux. Et le groupe de calmer – relativement – le jeu à nouveau avec deux extraits de « Intimacy » : « Better than heaven » et « Signs », les seules chansons du concert qu’on pourra qualifier de « planantes ». Et ça repart plus fort et plus vite avec le dernier single en date « Talons », aussi génial sur scène que sur disque. Et c’est déjà la fin du set principal ensuite, sur deux valeurs sures qui vont encore faire des ravages dans le public : « The Prayer » et « Like Eating Glass ».

On est tous sonnés, mais c’est pas grave, on en réclame évidemment plus… Et le rappel va nous combler au-delà de toutes les espérances. « Mercury », injouable dans sa version studio, donc livrée dépouillée et qui donne à Kele l’occasion de se lâcher (voir plus haut). « The price of gas » continue sur la même lignée avant le très décrié « Flux », que je continue de trouver excellent (surtout en live). Du classique encore avec un « Helicopter » qui clôt idéalement le concert sur le groupe qui salue, épuisé et heureux. Comme nous.
Mais ce n’est pas terminé, en fait, puisque les 4 musiciens reviendront pour un bonus « She’s hearing voices ». Kele vient se mêler à la plèbe et remonte sur scène pour achever, le concert, cette fois pour de bon, dans un tonnerre de décibels et de lumière blanche. Moi, je suis mort, en sueur, et j’ai la banane, heureux comme un con d’avoir assisté à un concert grandiose.

Bloc Party repasseront par Paris le 10 février, à l’Olympia cette fois, dans le cadre de la tournée « officielle ». J’ai déjà ma place pour ce nouvel événement et il va sans dire que je l’attends de pied ferme. Je sais déjà qu’il ne faudra pas en attendre le même degré de folie ; j’espère aussi qu’ils varieront un peu la setlist (celle d’hier ressemblait au Zénith de l’année dernière, le troisième album remplaçant le second). Mais même sans ça, il y a des chances que Bloc Party continue de nous impressionner durablement sur scène. Comme en studio, quoi !

[Gromoko]

excellent, tout pareil
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« Feel free to share, remaster, remix, sample, reverse it and check for Satanic messages, or whatever else you want to do with this recording... just don't sell it.»

[Manon_Sometimes]

Super ta review X Phil

J'étais à fond dans le concert comme si j'y étais..
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[Nikola]

Sympa d'évoquer She wants revenge... quel souvenir!

Bonne review Mr!
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"Le poète qui dort dehors et qui dans les bras de Morphée rêve des mots d'un mort célèbre et mords ses lèvres." S.D.

[The X Phil]

Ouaip, 2 concerts au Nouveau Casino, deux excellents concerts ! Encore un et j'en fais une généralité...

[The X Phil]

Le topic Bloc Party semble avoir disparu... Donc je mets ça ici :

reçu aujourd'hui l'album précommandé : y'a bien "Talons" en neuvième, et deux morceaux inédits - "Letter to my son", pas mal, et "Your visits always getting shorter", dans la veine experimentalo-electro, vraiment très bien.
Vu que les mp3 étaient disponibles "officiellement", la qualité du CD est à peine un peu meilleure. Presque définitivement mon album de l'année (le Cure le talonne de peu, ça peut donc encore changer).

[vivi]

C'est ça que tu cherchais ?

http://www.apinkdream.org/viewtopic.php?t=13667&highlight=bloc+party
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Blonde à temps partiel


Moi ma préférée de Cure c'est TOUT ( © tony )

[The X Phil]

Non, y'avait un topic général sur le groupe !
(mais merci quand même !)

[Gweza]

Et ne pas oublier :

CANAL + / 18 h 10 / ALBUM DE LA SEMAINE, du 27 au 31 octobre 2008

FRANCE 2 / 23 h 05 / LES INDÉPENDANTS MONTENT LE SON, le 2 novembre 2008

A vos magnétos

[The X Phil]

Très bon article + extraits d'entretien avec Kele sur le site des Inrocks :

"C’est un divertissement proposé depuis quelques années par une célèbre console de jeux vidéo : muni d’une fausse guitare en plastique, le joueur doit, concentré sur l’écran de sa télévision, reproduire de la manière la plus fidèle la partition musicale – et notamment les solos – de ses tubes préférés, les notes défilant à toute allure devant ses yeux. Or quiconque a déjà passé sa soirée à épuiser ses poignets sur l’exercice sait combien le morceau Helicopter, extrait du premier album de Bloc Party et récupéré par le jeu vidéo en question, figure parmi les titres les plus laborieux à réaliser. “Je n’arrive pas à le jouer non plus sur la console, si ça peut vous rassurer”, nous explique, souriant, son auteur Kele Okereke.

L’aveu cocasse du jeune homme n’a finalement rien d’étonnant : son groupe, débarqué dans le paysage indie-rock il y a quatre ans après les succès de Franz Ferdinand et des Strokes, semble en effet, plus que n’importe quelle autre formation anglo-saxonne, avoir consacré sa jeune carrière à envoyer valser les clichés du genre guitar hero, maintenant à distance par tous les moyens possibles le trophée de meilleur-énième-groupe-indie-à-guitares que la presse anglaise et ses schémas traditionnels lui réservait.

Il y a deux ans, le premier crochet fut réalisé avec A Weekend in the City : alors que l’hémisphère nord, à peine remis des singles fougueux de Silent Alarm, s’attendait à un semblable second brûlot, le groupe avait surpris avec un disque beaucoup plus indie que rock, torturé, sombre et tendu, quasiment vide des tubes qui peuplaient son prédécesseur. Or, voilà que le détour continue aujourd’hui avec Intimacy, un album qui porte bien son nom : interne, personnel, bourré de doutes et de fantômes, un disque à écouter la nuit et pour les plus de 18 ans. “A Weekend in the City était devenu malgré lui une sorte d’album-concept sur la vie londonienne. On m’a beaucoup fait parler de Londres au moment de sa sortie, j’étais devenu comme un témoin officiel, un porte-parole, alors que rien de tout ça n’avait été fait intentionnellement. Je ne me sens pas spécialement londonien, je ne me sens pas non plus africain (le jeune homme a été élevé en Angleterre par des parents originaires du Nigéria, ndlr). Il est arrivé un moment où j’en ai eu assez de parler de Londres, alors j’ai essayé d’évoquer des choses beaucoup plus personnelles, de m’inspirer de ce que j’avais vécu, des moments difficiles que j’avais traversés. Je crois que cet album raconte le début et la fin d’une relation amoureuse. Aujourd’hui j’essaye d’enlever tous les aspects rationnels de l’existence dans mon écriture, et de me concentrer sur les émotions. Lorsque je réécoute le premier album, je suis presque consterné : on ne comprend pas de quoi je parle, les textes ne me racontent rien du tout.”

Conséquence de ce changement dans l’écriture, si Intimacy continue, à la manière d’un album du sociologue-star Mike Skinner, de dépeindre l’Angleterre du troisième millénaire avec sa capitale peuplée d’Africains et de Bengalis (l’introductif Ares), il dévoile cependant une facette beaucoup plus personnelle du songwriting de Kele Okereke. Une facette amoureuse certes (on saluera notamment Trojan House et son joli couplet – “Tu avais l’habitude d’enlever ta montre avant que nous fassions l’amour. Tu ne voulais pas partager notre temps avec qui que ce soit” – ou encore la sensuelle pochette du disque, en laquelle les plus malins reconnaîtront un hommage officieux à celle du premier album de Suede, groupe vénéré par Okereke) mais une facette aussi fortement désabusée, hantée de partout.

De Biko à Zephyrus, c’est de cancer, de solitude et de regrets que parle aujourd’hui Bloc Party. Des textes plus intimes qu’il faut associer à un emballage musical dans la lignée de A Weekend in a City : pas de tube formaté pour la FM, peu de refrains fédérateurs – Intimacy est de ces albums complexes qu’il faut apprendre à connaître, accepter de digérer, et qu’on applaudit pour ce qu’il pulvérise la vilaine tendance outre-Manche qui consiste aujourd’hui à balancer refrains pompiers et couplets accrocheurs à l’oreille de l’auditeur.

Car c’est désormais vers le songwriting de Radiohead ou TV on the Radio que lorgne celui de Bloc Party, pour cette façon de déconstruire les morceaux d’abord, mais surtout cette certitude que l’ère des guitares seules était révolue, et qu’il faudrait paradoxalement, pour éviter la noyade, les plonger tête la première dans le grand bassin électronique. “Je pense que c’est bien que nous composions des albums que les gens doivent apprivoiser, qui ne sont jamais instantanés. C’est comme pour les livres et les films : j’aime ces œuvres qu’on ne comprend pas au commencement, vers lesquelles il faut sans cesse revenir. Et puis j’ai toujours été fan de musiques électroniques. J’ai les mêmes goûts aujourd’hui qu’il y a dix ans, rien dans l’indie-rock de ces dernières années ne m’a vraiment marqué. C’est toujours jouissif de pouvoir jouer de l’electro avec de véritables instruments. Je danse beaucoup. J’ai le sentiment que le fait de danser se rapproche d’un acte spirituel, religieux. Les émotions que l’on peut ressentir dans un club, le fait de se sentir vivant, en communion avec les autres… Lorsque j’étais étudiant, j’allais régulièrement danser seul, dans des soirées house. Aujourd’hui j’ai l’impression que cette énergie a un peu disparu. Les gens passent plus de temps à regarder qui est ou qui n’est pas présent dans la salle.”

On ne s’étonnera donc pas de découvrir dans Intimacy les morceaux les plus sophistiqués et electro jamais entendus chez Bloc Party – tendance que le single Flux, il y a un an, avait déjà laissé deviner. Un titre en particulier retiendra toutes les attentions : avec Signs, Kele Okereke dévoile en avant-première le prochain morceau de LCD Soundsystem : même façon de dire beaucoup avec peu, mêmes tensions, même mélancolie raide – on souhaite que la suite ne ressemble plus qu’à ça. “L’expérience ne change pas grand chose, je suis toujours aussi anxieux, plein de doutes. La sortie d’un album reste un moment difficile. J’ai l’impression d’attendre les résultats d’un concours. Une fois que c’est fait, j’arrive à me détendre, à avoir foi en le disque sans angoisse. Puis, deux ans plus tard, je passe complètement à autre chose. Je n’arrive jamais à écouter mes albums précédents. C’est la raison pour laquelle je fais de la musique, je cherche à progresser, à ne pas radoter. Je suis certain que, dans deux ans, je ne pourrai plus écouter ce nouvel album. Je n’aime pas l’idée qu’un disque puisse te définir. Nous n’avons fait que trois albums, pas six ou sept. C’est difficile de se baser là-dessus pour trouver une véritable identité au groupe, voir qui nous sommes vraiment.” "

[Gromoko]

Longue interview sur 20minutes.fr :

http://www.20minutes.fr/article/266714/Culture-Bloc-Party-Experimenter-rend-les-choses-interessantes.php
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[Ivlo Dark]

acheté (un peu avant la sortie officielle) en mème temps que le Cure ... à mon avis il aura un sacré impact sur le public, plus électro-rock que les 2 précédents mais avec toujours un maxx d'énergie (parfois trop répétitive) puis des moments plus recherchés, plus athmosphérique,du pure bonheur, un visuel sonore proche de placebo (comme pour la pochette) ... l'émotion en plus (signs - zephirus et un final à tout péter)
mercury pourrait faire autant danser les rockeurs que les fans d'électro !
et la voix de kele ... je kiffe grave

jackpot à mon avis assuré, moins écouté que celui acheté le mème jour (4:13 pour ne pas le nommer) mais à mes yeux plus réussi car mieux mixé et surtout j'en attendais sans doute trop de celui que vous savez.

[jenny]

http://www.blogotheque.net/Bloc-Party

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donnez moi de nouvelles données

[Gromoko]

3 mois après sa sortie… Intimacy, quel pur album quand même ! Loin devant 4:13 Dream
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[The X Phil]

ouaip, album de l'année !

[Gromoko]

En attendant les fameux référendums de fin d'année, j'en profite pour poster "en exclusivité" MON TOP 2008 dont tout le monde se fout (sauf moi) :

1.Bloc Party - Intimacy
2.Metallica - Death Magnetic
3.The Cure - 4:13 Dream
4. Julien Doré - Ersatz
5. Kings Of Leon - Only By The Night


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[The X Phil]

Moi j'attends la dernière semaine de décembre, mais ça devrait ressembler à :

1 - BLOC PARTY - Intimacy
2/3 - Wo Killed Amanda Palmer + DRESDEN DOLLS - No Virginia
4 - THE CURE - 4:13 Dream
5/6 - NINE INCH NAILS - Ghosts I-IV + The Slip

[Gromoko]

Là je m'écoute les titres que Bloc Party a écrit depuis "Weekend in the city" (2007), c'est fou le nombre de chansons mortelles qu'ils ont sorti en si peu de temps :

Song For Clay / Hunting For Witches / Waiting For The 7:18 / The Prayer / Uniform / Sunday/ Kreutzberg / Rhodondendron / Version 2.0 / Vision Of Heaven / Flux / Ares / Mercury / One Month Off / Biko / Signs / Trojan Horse / Better Than Heaven / Ion Square…


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[The X Phil]

Surtout si on ajoute SRXT, Emma's Kate accident, Zephereus et Talons !

[Gromoko]

yep, j'avais oublié SRXT et Talons
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