Lacrymocratie Paris


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Posté le: Sam Mar 13, 2010 13:09 Sujet du message: LE NON RETOUR DE JESUS & MARY CHAIN |
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Lesinrocks.com
Un cierge pour Jesus (& Mary Chain)
12/03/2010
De Grizzly Bear à Shearwater, de Girls aux Smith Westerns, le rock caverneux et cadavérique de The Jesus & Mary Chain irradie toute une scène actuelle : hommage à ces pionniers.
Par
Jean-Baptiste Dupin
Les flashs et le tapis rouge, les superlatifs et la déférence, la tournée géante et le best-of : tout est en place pour faire de la reformation de Pavement un événement et un succès. A cela, pas grand-chose à redire. Du moment que ces sessions de rattrapage ne se prolongent pas au-delà du raisonnable, à l’image des adieux sans fin des Pixies, les nouveaux Frères Jacques du rock, il n’est que justice que certains groupes touchent enfin les dividendes de leur travail de défrichage.
Malgré les années et les kilos, c’est toujours une émotion particulière que de retrouver ainsi de vieux amis et d’entendre revivre des chansons que l’on croyait à jamais figées dans le son étriqué de leur époque. Pavement, donc, va sillonner le monde pour récolter son dû, et il est certain que, partout sur son passage, le mot “culte” sera employé abondamment. Or – Benoît XVI ne me contredirait pas – il ne devrait être d’autre culte que celui de Jesus. The Jesus & Mary Chain.
Et le moment est venu de le célébrer avec ferveur. Sans doute en réaction à quelques excès de sophistication, de Grizzly Bear à Shearwater, une rafraîchissante vague lo-fi déferle sur l’Amérique. Mais qui a pu donner à Girls et Best Coast l’idée d’aller à la plage habillés en noir ? Où les Vandelles et les Beach Fossils ont-ils emprunté leur irrésistible cocktail de surf et de fuzz ? Qui a inspiré aux Smith Westerns leur glam noisy, et à Harlem et aux Strange Boys leur dégaine débraillée ?
Qui, sinon les frères Reid ? L’album de Girls, le disque de référence de cette génération, les cite scrupuleusement. En 1985, en régurgitant trente ans de rock’n’roll, de la batterie du Velvet à la concision de Wire, des mélodies du Brill Building à la coupe de cheveux de Robert Smith, Psychocandy était tombé sur la new-wave comme la météorite qui a anéanti les dinosaures.
On ne peut pas comprendre la musique actuelle sans passer par ce disque, certainement un des vingt meilleurs de tous les temps. Vingt-cinq ans plus tard, il demeure toujours aussi corrosif, radical et pourtant merveilleusement accessible. Et tout le monde s’en fout. Les disques de The Jesus & Mary Chain sont mollement réédités. Pas de collector, pas de deluxe, pas de bonus. Un beau coffret de raretés, heureusement, mais aucun tribute et une présence sur internet famélique.
Dans ce désert marketing, la reformation récente du groupe était vouée à l’échec. La dernière fois qu’on a vu les frères Reid, vieux crabes aux pinces rouillées mais dignes et mordants, c’était devant le public indolent du festival Rock en Seine. Un public qu’on n’avait probablement pas assez abreuvé de superlatifs et de déférence. Un public qui, pour choisir ses idoles, confond les flashs, qui éclairent de l’éclat de la promotion, et les cierges, qui brûlent de la flamme de la dévotion. |
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XAVIER 76 Disintegration


Inscrit le: 03 Sep 2006 Messages: 2790 Localisation: Rouen (76)
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Posté le: Lun Avr 05, 2010 09:30 Sujet du message: |
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J'ai raté leur passage à Rock En Seine cette année-là et je m'en suis mordu les doigts. En plus y'avait Dinosaur Jr, Mogwai, Jarvis Cocker et Tool  _________________ I Try To Watch The Sun Come Up From The Edge Of The Deep Green Sea.... |
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